Le billet
Jean-François Balmary, diacre
Amoureux
De tout temps, on a aimé mettre en relief les contraires, le blanc et le noir, le froid et la chaleur, la lumière et les ténèbres, les professionnels et les amateurs…
A ce sujet c’est l’histoire, véridique, d’une affichette apposée à l’entrée d’un magasin de bricolage « Bricoleurs, oubliez vos complexes. N’oubliez jamais que le Titanic a été construit par des professionnels et l’arche de Noé par un amateur ! »…voilà une opposition saisissante à travers les siècles!
De la mer à la foi, il n’y a qu’une vague, alors précisément comment vivons-nous aujourd’hui notre foi ? A-t-on la foi du charbonnier, sommes-nous dilettantes ou plutôt curieux, sommes-nous attachés à l’Eglise, suivons-nous notre propre chemin en laissant sur le côté ce qui nous gêne le plus, sommes-nous de vrais chercheurs de Dieu…? Il appartient à chacun de déterminer, en vérité, sa relation à la foi.
Mais si nous prenions conscience de ce qu’a dit St Paul dans sa lettre aux Galates (Ga 2, 16) : « l’homme n’est pas justifié par la pratique de la loi, mais seulement par la foi en Jésus-Christ », voilà qui nous amènerait sûrement à prendre un peu de temps, qui serait tout sauf du temps perdu, pour réfléchir à la manière dont nous faisons exister notre foi dans notre vie.
Baptisés, nous sommes en fait à la recherche de Jésus-Christ, vrai homme vrai Dieu, venu, « non juger le monde, mais le sauver » (Jean 12, 47). Un message central de l’Evangile, cette Bonne Nouvelle qui donne pleinement sens aux événements de notre vie ; chaque jour, nous devenons ce que nous serons éternellement auprès de Dieu.
Alors pour progresser, quoi que nous soyons aujourd’hui, si nous devenions tout simplement « des amoureux de l’Evangile », prêts à nous abandonner dans les bras du Seigneur pour découvrir cet amour infini qui nous est offert ! Alors le jour venu, nous pourrons dire avec joie « J’entends mon bien-aimé. Voici qu’il arrive. » (Cantique des cantiques 2, 8)