Dimanche 14 novembre 2021
33ème dimanche du Temps ordinaire
A Glasgow, du 31 octobre au 12 novembre, les pays signataires de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques se sont réunis (COP26) afin de rendre compte de leur feuille de route concernant les mesures prises en faveur de la réduction d’émission de gaz à effet de serre. Il y a eu des promesses notamment concernant la limitation du recours au charbon, il y a eu des avancées par exemple dans le cadre de la signature d’un accord pour stopper la déforestation et inverser la tendance d’ici à 2030.
Pour autant, les résultats des mesures actuellement prévues sont encore très loin de l’objectif initialement fixé (limiter le réchauffement à 1,5° d’ici à 2100). Les rapports alarmants des scientifiques sont nombreux. De nombreux écosystèmes sont fragilisés.
Faut-il cependant sombrer dans le catastrophisme et le pessimisme total ? Et même, comme certains, prédire l’Apocalypse (ce qui est un non-sens car l’Apocalypse, loin de nous entraîner à la désespérance, nous conduit à persévérer dans la foi afin de vaincre le mal (cf Mc 13, 24-32 – l’évangile de ce dimanche).
Certainement pas.
Le Pape François nous le dit : « le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral, car nous savons que les choses peuvent changer » (Laudato Si -§13).
C’est un message lucide, exigeant, d’une totale actualité même si cette lettre encyclique a été publiée en 2015.
Dans son message adressé aux dirigeants de la COP26, le Pape écrit : « nous avons besoin d’espoir et de courage ». Il nous invite à « une véritable conversion, tant individuelle que communautaire » pour aller vers un modèle de développement « plus intégral et intégrateur, fondé sur la solidarité et la responsabilité ».
A notre échelle, nous sommes tous ces acteurs individuels et communautaires de cette conversion. Les dirigeants de nos pays n’en sont pas les seuls promoteurs. Nous pouvons peut-être y penser dans les habitudes de notre quotidien, dans les décisions que nous prenons, dans notre façon d’agir en général.
Benoit de Maisonneuve, diacre permanent