Dimanche 8 mai 2022
4ème dimanche de Pâques
Transhumance
(Jean 10, 27-30)
Voici revenu le temps de la transhumance : les brebis ont été rassemblées en bas dans la vallée et déjà elles perçoivent l’air bénéfique des estives. Toute leur attention est portée vers le berger qui va donner le signal du départ, attentives elles écoutent pour être prêtes à prendre aussitôt le chemin.
Elles savent combien celui-ci va être dur parfois, elles savent aussi que le mauvais temps risque de rendre les pentes glissantes, elles savent que l’apparition soudaine d’une nappe de brouillard peut les écarter du troupeau au risque alors de se perdre… oui mais l’objectif, l’herbe grasse des estives, est le plus fort et le berger est là qui rassure, qui guide, qui protège…
Notre vie est bien de la même veine. Nous voici en marche vers la vie éternelle, mais nous ne marchons pas seuls, nos frères humains sont là qui cheminent avec nous, et surtout nous accompagne au fil des jours ce Berger qui nous a bien dit que nous ne pouvons périr, que personne ne peut nous arracher de la main de Celui de qui nous tenons la vie et vers lequel nous allons.
« Vois, j’ai écrit ton nom sur la paume de mes mains » (Is 49, 16). Alors quelle que soit la dureté du sentier, quelles que soient les épreuves que nous traversons, quels que soient les doutes qui parfois nous assaillent, gardons dans le cœur que nous serons accueillis au bout de notre pérégrination terrestre par notre nom, pour vivre « sur des prés d’herbe fraîche…» (Ps 22)
Jean-François Balmary, diacre