Le billet
Jean-François Balmary, diacre
Ne rien faire !
Lors de la retraite de Carême de notre chapelle, samedi 14 mars, le père Antoine d’Augustin nous rapportait la réponse de François Michelin à la question posée « mais comment pouvez-vous gérer un groupe de plus de 100 000 personnes ? » « Faire faire, faire, ne rien faire », a répondu le grand dirigeant de ce fleuron de l’industrie française.
Alors faire faire, on voit bien, faire également, mais ne rien faire ? En fait ici, l’idée n’est pas de rester assis sur une chaise en attendant que le temps passe, mais bien de profiter de ce temps pour lire, écouter, observer, discerner, réfléchir… autant d’attitudes que la période vécue jusqu’à présent semblait ne pas nous permettre.
Brutalement aujourd’hui, la situation est tout autre, demain ne sera manifestement pas comme avant. Ainsi, si la prière reste centrale au cœur de notre existence, profitons aussi de ce temps pour le moins étrange pour réfléchir à nos habitudes, à notre rythme de vie, aux autres, à notre monde, au vrai sens de notre chemin terrestre.
Pour cela, rappelons-nous ce que nous ont dit nos évêques, il y a quatre ans : « L’espérance chrétienne n’est pas seulement individuelle, elle est aussi collective » (1).
Oui, c’est bien tous ensemble que notre avenir pourra se dessiner. A nous, chrétiens, de savoir répondre à notre manière, celle de l’Evangile, aux défis du temps présent !
(1) Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique. Conseil permanent de la Conférence des évêques de France