« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple et que l’ensemble de la nation ne périsse pas »
Le Christ est la victime sainte et sans défaut que le Père pouvait enfin accepter, seule offrande pouvant accorder le pardon des péchés. Il meurt pour nous, et par nous. Il est l’agneau pascal qui enlève le péché du monde ; c’est lui le véritable Isaac, le Fils de la promesse qui va permettre des deux peuples ennemis, juifs et païens opposés dans un même péché, de n’en faire plus qu’un, celui-ci uni dans la charité et purifiés par son sang immaculé. C’est l’amour qui unit c’est la haine qui construit des fossés.
« Le refroidissement de l’amour c’est le silence du cœur. L’ardeur brûlante de l’amour, c’est le cri du cœur » (Saint Augustin)
« Afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 45-57)
Ta parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
Rejetez tous les crimes que vous avez commis,
faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau.
Ta parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance. (Ez 18, 31)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
quand Lazare fut sorti du tombeau,
beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie
et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens
pour leur raconter ce qu’il avait fait.
Les grands prêtres et les pharisiens
réunirent donc le Conseil suprême ;
ils disaient :
« Qu’allons-nous faire ?
Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
Si nous le laissons faire,
tout le monde va croire en lui,
et les Romains viendront détruire notre Lieu saint
et notre nation. »
Alors, l’un d’entre eux, Caïphe,
qui était grand prêtre cette année-là,
leur dit :
« Vous n’y comprenez rien
vous ne voyez pas quel est votre intérêt :
il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple,
et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ;
mais, étant grand prêtre cette année-là,
il prophétisa
que Jésus allait mourir pour la nation ;
et ce n’était pas seulement pour la nation,
c’était afin de rassembler dans l’unité
les enfants de Dieu dispersés.
À partir de ce jour-là,
ils décidèrent de le tuer.
C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement
parmi les Juifs ;
il partit pour la région proche du désert,
dans la ville d’Éphraïm
où il séjourna avec ses disciples.
Or, la Pâque juive était proche,
et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem
pour se purifier avant la Pâque.
Ils cherchaient Jésus
et, dans le Temple, ils se disaient entre eux :
« Qu’en pensez-vous ?
Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres :
quiconque saurait où il était devait le dénoncer,
pour qu’on puisse l’arrêter.
– Acclamons la Parole de Dieu.