Samedi 2 mai
Si Jésus avait voulu avoir des disciples en plus grand nombre, sans doute eut-il dû adapter son langage afin de ne point choquer son auditoire. Mais cela eut été raisonner à la manière des hommes. Et l’on sait ce que le Seigneur répliqua à Pierre après que ce dernier lui avait manifesté sa réprobation quant à sa Passion prochaine : » Arrière Satan ». En effet, la vérité ne se mesure pas au nombre de personnes qu’elle convainc. Seule la foi permet de discerner celui qui possède « les paroles de la vie éternelle ». La foi est un chemin obscur et sur ce chemin on ne peut choisir seulement ce qui nous convient. On ne peut choisir simplement l’humanité du Christ en refusant qu’il soit Dieu aussi, on ne peut accepter la réalité du baptême en récusant celle de l’eucharistie sans risquer de ne plus être catholique, sans risquer de ne plus être en plénitude en communion avec le Christ, « Le Saint de Dieu ».
Sainte Parole : « Il n’est pas difficile de reconnaître <dans l’Ecriture> ce qui est nécessaire au salut. Mais lorsqu’on y a pénétré par la foi, il reste encore, à mesure qu’on avance, tant de choses à découvrir, sous les voiles et les figures qui enveloppent les mystères. Il y a une telle profondeur de sagesse, dans les choses et les mots, que les esprits les plus pénétrants, les plus désireux d’apprendre et qui ont consacré le plus de temps à cette étude éprouvent à quel point est vraie cette parole : « Quand on croit en avoir fini, c’est alors que tout commence (Si 18,7) ». Saint Augustin.
« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 60-69)
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur,
sont esprit et elles sont vie.
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus avait donné un enseignement
dans la synagogue de Capharnaüm.
Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent :
« Cette parole est rude !
Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même
que ses disciples récriminaient à son sujet.
Il leur dit :
« Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme
monter là où il était auparavant !…
C’est l’esprit qui fait vivre,
la chair n’est capable de rien.
Les paroles que je vous ai dites sont esprit
et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. »
Jésus savait en effet depuis le commencement
quels étaient ceux qui ne croyaient pas,
et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta :
« Voilà pourquoi je vous ai dit
que personne ne peut venir à moi
si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent
et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze :
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit :
« Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons,
et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.