Samedi 9 mai
Voir Dieu, tel est le désir profond et caché de tout homme en ce monde. Mais nul ne peut voir Dieu sans mourir disait l’Ancien Testament. Car la sainteté ne souffre pas la présence du péché, et depuis le premier soir du premier péché d’Adam et d’Êve, l’homme n’a plus la pleine vision. Et pourtant, dans sa grande miséricorde, Dieu d’invisible s’est rendu visible, d’éternel, est rentré dans le temps, l’au-delà de tout est devenu l’Emmanuel, Dieu avec nous. Ainsi, en adorant le saint sacrement, nous contemplons dans la foi Dieu réellement présent, dans l’humanité sainte du Christ nous avons le visage même du Créateur, lui dont saint Paul nous rappelle qu’il est « l’image du Dieu invisible ». Voilà pourquoi nous pouvons maintenant le représenter et voilà pourquoi l’interdiction de se faire une représentation divine si fondamentale dans l’Ancien Testament afin d’éviter que l’homme ne se perde, n’a plus court depuis l’Incarnation. La prophétie de Job annonçant qu’il verrait Dieu de ses yeux de chair s’est réalisée dans la contemplation du Dieu fait chair.
Sainte Parole : « C’est sa chair que le Christ à manifestée sur terre et non son être même. S’il en avait été ainsi les juifs l’auraient vu et reconnu ; ils n’auraient pas crucifié le seigneur de gloire. Ses disciples eux, le voyait peut-être quand ils lui demandaient : « montre-nous le Père et cela nous suffit ». Mais lui, pour leur montrer qu’ils ne l’avaient pas vraiment vu, leur répondit : celui qui m’a vu a vu le père. Si donc il voyait le Christ, comment cherchait il encore le Père? La claire vision, c’est ce qu’il leur promet un peu plus loin comme récompense, celui qui m’aime sera aimé de mon père et à mon tour moi je l’aimerais et je me manifesterai à lui ». (Saint Augustin)
« Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 7-14)
Alléluia. Alléluia.
Si vous demeurez dans ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 8, 31b- 32)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Puisque vous me connaissez,
vous connaîtrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez,
et vous l’avez vu. »
Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père ;
cela nous suffit. »
Jésus lui répond :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m’a vu
a vu le Père.
Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi !
Les paroles que je vous dis,
je ne les dis pas de moi-même ;
le Père qui demeure en moi
fait ses propres œuvres.
Croyez-moi :
je suis dans le Père,
et le Père est en moi ;
si vous ne me croyez pas,
croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi
fera les œuvres que je fais.
Il en fera même de plus grandes,
parce que je pars vers le Père,
et tout ce que vous demanderez en mon nom,
je le ferai,
afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom,
moi, je le ferai. »
– Acclamons la Parole de Dieu.