Commentaire de l’évangile du jour :
« Comment croirez-vous mes paroles ? »
Attendre une révélation supplémentaire en plus de l’Evangile que Dieu accorderait à tel ou tel afin de commencer enfin à croire est, en un sens, vouloir tenter Dieu. C’est aussi faire fi de ce qu’il a déjà révélée en plénitude et qui nous suffit au Salut. En effet tout nous a été donné dans le Christ en qui habite la plénitude de la Divinité. N’est-ce pas lui qui déclare également, « Qui me voit, voit le Père » ? en suivant le Christ, en accueillant son Evangile nous pouvons être certain que rien ne nous manquera quand nous serons admis dans le Paradis
Sainte Parole : « Il faut marcher, il faut avancer, il faut grandir pour que nos cœurs soient capables d’accueillir ces vérités que nous ne pouvons pas saisir pour le moment. » 5saint Augustin)
ÉVANGILE
« C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère » (Mt 18, 21-35)
Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté !
Maintenant, dit le Seigneur,
revenez à moi de tout votre cœur,
car je suis tendre et miséricordieux.
Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté ! (cf. Jl 2, 12b-13c)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi,
combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit :
« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois,
mais jusqu’à 70 fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait,
quand on lui amena quelqu’un
qui lui devait dix mille talents
(c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).
Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser,
le maître ordonna de le vendre,
avec sa femme, ses enfants et tous ses biens,
en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds,
le serviteur demeurait prosterné et disait :
“Prends patience envers moi,
et je te rembourserai tout.”
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur
le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons
qui lui devait cent pièces d’argent.
Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant :
“Rembourse ta dette !”
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait :
“Prends patience envers moi,
et je te rembourserai.”
Mais l’autre refusa
et le fit jeter en prison
jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.
Ses compagnons, voyant cela,
furent profondément attristés
et allèrent raconter à leur maître
tout ce qui s’était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
“Serviteur mauvais !
je t’avais remis toute cette dette
parce que tu m’avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour,
avoir pitié de ton compagnon,
comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux
jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera,
si chacun de vous ne pardonne pas à son frère
du fond du cœur. »
– Acclamons la Parole de Dieu.