Dimanche 16 juin 2024
11ème dimanche du Temps ordinaire
« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette
en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève,
la semence germe et grandit, il ne sait comment. »
Au milieu de tant de bruit, d’incertitudes, d’inquiétudes sur l’avenir, de paix menacée, d’instabilité politique que nous vivons quotidiennement, quel sentiment de paix nous inspire cette parabole !
Le Royaume est là. Il grandit doucement. Qu’a fait l’homme : Il a semé. Il peut se reposer. Quoi qu’il fasse, le Royaume va grandir sans qu’il ait à s’inquiéter, à se relever la nuit pour vérifier que tout se passe bien.
C’est une magnifique leçon de confiance que nous donne ici le Christ. De confiance et d’espoir. Etymologiquement, confiance est lié à deux mots latins : credere (croire) et fides (foi). Pour nous croyants, la foi en Dieu est source de confiance. Notre foi nous conduit à regarder les choses en face. Avec confiance, sans peur.
Le Christ nous appelle à semer, à semer jusqu’au bout, à temps et à contre-temps, la Bonne Nouvelle de l’Evangile.
Il nous appelle également à laisser faire, à regarder avec confiance.
Une confiance qui est un signe d’humilité.
Notre foi doit nous rendre forts, confiants, pleins d’espérance dans ce monde qui pourrait nous pousser à l’inquiétude.
Charles Péguy nous le dit magnifiquement lorsqu’il met dans la bouche du Seigneur les paroles suivantes :
« On me dit qu’il y a des hommes qui travaillent bien et qui dorment mal.
Qui ne dorment pas … Quel manque de confiance en moi !
C’est presque plus grave que s’ils ne travaillaient pas mais dormaient,
Car la paresse n’est pas un plus grand péché que l’inquiétude…
Je les plains.
Je leur en veux. Un peu. Ils ne me font pas confiance.
Ils gouvernent très bien leurs affaires pendant le jour.
Mais ils ne veulent m’en confier le gouvernement pendant la nuit.
Celui qui ne dort pas est infidèle à l’Espérance »
Benoît de Maisonneuve, Diacre permanent