Dimanche 29 septembre 2024
26ème dimanche du Temps ordinaire
« Vous autres, maintenant, les riches !
Pleurez, lamentez-vous sur les malheurs qui vous attendent »
Ce verset de la lettre de St Jacques résonne particulièrement pour nous dans une période où l’on parle beaucoup de la richesse : qui est riche ? Qui ne l’est pas ? à partir de quel seuil entre-t-on dans cette catégorie ? Il faut taxer les riches…
A lire au tout premier degré ce texte particulièrement fort de St Jacques, on pourrait comprendre qu’il est largement préférable de se situer en dessous des seuils économiques définis comme étant ceux de la richesse pour ne pas avoir à pleurer et attendre une pluie de catastrophes qui risquent de s’abattre sur nous …
Et pourtant, Dieu nous dit dans la Genèse « soyez féconds (…) remplissez la terre , soumettez-la ». Abraham, Salomon, Joachim … étaient riches. Ils étaient pourtant bénis par Dieu. Les richesses peuvent donc être bonnes. Mais elles sont « relatives » déclare le Pape François.
Car, ainsi que nous le dit St Paul qui fait le portrait du riche chrétien dans son épitre à Timothée : « Qu’ils fassent le bien, s’enrichissent de belles œuvres, donnent de bon coeur, sachent partager ; de cette manière, ils amassent pour l’avenir un solide capital avec lequel ils pourront acquérir la vie véritable » (1 Timothée 6, 17-19).
St Jacques ne part pas en guerre contre la richesse elle-même mais contre l’usage que l’on peut en faire.
A la lumière de ce qui nous est dit, peut-être pouvons-nous nous interroger : suis-je à l’écoute de celui qui a faim à côté de moi et qui a besoin d’aide? Ai-je le sentiment d’être responsable envers les autres si j’ai le privilège de posséder une certaine aisance? Les sollicitations sont nombreuses. Tellement nombreuses que l’on a parfois tendance à les rejeter en bloc.
La campagne d’appel au denier de l’Eglise s’ouvre à la Chapelle et dans beaucoup d’autres paroisses. Elle pourrait être une occasion pour nous de participer même indirectement à des œuvres de charité, de solidarité à laquelle la Chapelle et chaque paroisse contribuent grâce aux fonds recueillis. Mais beaucoup d’autres idées existent…
« Dieu nous donne des choses pour partager, Dieu ne nous donne pas des choses pour les garder. » Mère Teresa
Benoît de Maisonneuve, Diacre permanent