Dimanche 17 novembre 2024
33ème dimanche du Temps ordinaire
En attendant le retour glorieux du Christ célébrons la joie de l’amitié
Chers frères et sœurs,
L’évangile de ce dimanche décrit la météo de la fin des temps. Plus précisément, Jésus nous dit qu’un peu avant la fin du monde, il fera très mauvais au point qu’en plein jour il n’y aura ni soleil ni lumière. Malgré les signes terrifiants et catastrophiques de ce temps de la fin, l’homme ne sera pas détruit ni anéanti. Sa vie n’est pas faite pour la déchèterie de l’histoire mais pour la victoire de la fin dont l’amour est le gage. C’est pourquoi ces signes ne seront pas annonciateurs d’une chute de l’homme dans le néant mais de l’entrée en gloire du Fils de l’homme. Or « la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant et la vie de l’homme, c’est de contempler Dieu » selon la célèbre phrase de Saint Irénée de Lyon.
En ce qui nous concerne, la seule chose qui doit compter, c’est de savoir que ce retour du Christ aura lieu et qu’il faut s’y préparer, sous peine de se retrouver irrémédiablement exclu du Royaume. Pour nous y préparer de façon active et concrète, il sera préférable de conjuguer vigilance et espérance et non la panique et le doute. Saint Paul a pour nous une parole indicatrice de cette direction : « soyez assidus à la prière ; qu’elle vous tienne vigilants dans l’action de grâce » (Col4,2). Ou encore quand il dit au sujet de la fin des temps : « nous qui sommes du jour, soyons sobres : revêtons pour cuirasse la foi et l’amour, et pour casque l’espérance du salut » (1 Th5,9). La seule armure que nous propose saint Paul sont les trois principaux éléments du caractère chrétien : la foi, l’espérance et la charité. Si la foi nous tient solide et inébranlable et que l’espérance nous garde en éveil, la charité nous aide à acquérir des actifs au service du royaume. Si nous nous posons la question de savoir ce qu’il faut faire pour rendre inventive notre charité et éclore notre espérance, une aubaine nous est offerte à la chapelle ce weekend : les journées d’amitié des sœurs. Avec elles, nous pouvons célébrer la joie de vivre ensemble et d’être unis dans le Seigneur en contribuant au rayonnement de leurs œuvres au Congo, aux Philippines et au Vietnam. Comme le dit si bien cette magnifique phrase du frère Gilles de Landévennec, « qu’advienne l’épiphanie de soi dans l’amitié des autres, dans l’humaine musique des rencontres ». A tous et à chacun, je souhaite de bien profiter de ces journées d’amitié avec nos chères sœurs, servantes du saint sacrement de l’autel.
Père Gratien DECADJEVI