Dimanche 17 janvier 2021
2ème dimanche du Temps ordinaire
« Tard je T’ai aimée… »
Tout être est en recherche : recherche de bonheur, d’amour vrai … mais… « Je n’ai pas encore trouvé ce que je cherche », c’est le titre d’une chanson d’un groupe de rock irlandais, des années 90, qui exprimait cette expérience humaine tellement répandue, d’un désir qui ne peut être comblé.
Nous-mêmes, chrétiens, baptisés, dans notre vie de disciples du Christ, au lieu de chercher parfois avec nos yeux aveuglés par notre manque de foi, laissons-nous regarder par Jésus. Dans ce Jésus qui va et vient et que personne n’a reconnu, Jean découvre l’Agneau de Dieu, le Messie de Dieu alors que ses contemporains le croisent et le voient sans poser sur lui leurs regards. Par contre Jésus sait regarder, profondément, intimement comme il a posé son regard sur Simon, un regard de confiance et d'amour. Il voit ce qu'il pourra lui demander et faire avec lui. Ce regard de Jésus, les Évangiles le relèvent souvent : regard de bonté, de pardon, regard d'admiration, d'encouragement, regard de tristesse aussi devant l'endurcissement des cœurs...
Laissons-nous toucher, purifier par ce regard de Jésus, cherchons-le avec confiance et un jour nous pourrons dire : « Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! » (Saint Augustin d’Hippone (354-430) - Les Confessions 10, 27).
Également, à l’occasion de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens, il est bon de réajuster notre regard sur celui du Christ pour voir, comme lui, en tous les baptisés - catholiques, protestants, orthodoxes - et en tous les hommes : une personne aimée de Dieu !
Sœur Monica, SSS