Dimanche 7 mars 2021
3ème dimanche de Carême
L’amour de ta maison fera mon tourment (Jean 2, 13-25)
Jésus chasse les vendeurs du temple, on connaît bien cette scène qui aurait pu être qualifiée par la presse de l’époque de « Scandale au temple », mais qui à ce moment-là a pu saisir toute la portée de ce geste ?
Aujourd’hui, que touche en réalité cet événement chez nous ? De tout temps, toucher à la maison, c’est s’en prendre à la famille, à la vie personnelle, c’est en fait porter atteinte à l’intime.
On le voit de nos jours, les caméras se glissent partout, les photos les plus intimes circulent, des lois bioéthiques touchant la vie même sont votées à travers le monde au prétexte de voler au secours de la liberté, on tente ici et là de mettre la foi sous le boisseau, on persécute…13 chrétiens tués chaque jour dans le monde en 2020 pour leur foi…n’y aurait-il plus alors comme choix pour nous que colère ou désespérance ?
NON, on ne touche pas impunément à ce qui est de l’ordre de l’intime et du sacré ! « Nous formons un seul Corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres ! » (Rm 12, 5), voilà peut-être qui devrait nous faire réfléchir avant de prendre une décision susceptible de toucher l’autre.
Notre unité, « forme de toute beauté » (St Augustin), est chemin vers Dieu, un chemin où nous sommes, chacun, appelé à la suite du Christ, à vivre le jour venu la résurrection ! Quel plus bel avenir pouvons-nous espérer ?
Alors si quelqu’un touche à ce que nous croyons, à Celui auquel nous croyons au plus profond de nous-même, il est légitime d’en être attristé « l’amour de ta maison fera mon tourment », mais gardons bien en mémoire que « les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Rm 8, 18).
Jean-François Balmary, diacre