Dimanche 21 mars 2021
5ème dimanche de Carême
Le temps de la Passion
Ce dimanche, 5e dimanche de Carême, nous entrons dans le temps de la Passion, nous unissant plus étroitement à la douleur et aux souffrances du Christ. Ce mot de « passion » vient du mot latin « patior », qui signifie pâtir, souffrir, subir. Ce mot s’est étendu au domaine amoureux, où l’être épris se découvre le jouet de sentiments qui le submergent et le dépassent. On décèle un détournement et un affadissement, quand on parle de passion pour nos hobbys…
Jésus est le Fils de Dieu, tout-puissant, entrant volontairement dans la Passion, entrant volontairement dans le dessaisissement de lui-même, se laissant lier et finalement clouer sur la croix. Il entreprend ce chemin parce qu’il est un chemin de vie, qui ramène l’humanité à l’écoute du Père, à l’accueil (réceptivité, passivité) de la vie qui vient de Dieu. « Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. »
Nous regimbons souvent contre l’obéissance qui nous est demandée, nous sommes jaloux de notre indépendance et de notre auto-suffisance. En se faisant mendiant sur la Croix, en se faisant lier les mains, Jésus nous trace un chemin de vie qui n’est pas sans effort ni dépassement, un chemin où nous devenons dépendants les uns des autres et d’abord de Dieu. Mais en creusant notre désir et notre soif, Dieu nous rend capables de le recevoir, il se prépare une demeure dans notre cœur.
abbé Florian Pignault