Dimanche 23 mai 2021
Solennité de la Pentecôte
« Garde mes disciples unis dans ton nom » (Jean 17,12)
Deux fois cette semaine, nous avons entendu au cours de la messe cette parole du Christ.
La plupart du temps, nous citons ce verset en évoquant les divisions entre les chrétiens catholiques, protestants et orthodoxes. Mais force est de constater qu’avant même de parler d’œcuménisme, la crise sanitaire nous aura donné bien des prétextes de division : « confinement - pas confinement », « messe à l’église ou messe sur Youtube », « communion sur la langue ou communion dans la main », « complot franc-maçon ou erreur humaine », et le dernier en date, « vaccin oui, vaccin non ! ». En tant que pasteurs, nous ressentons fortement toutes ces tensions dans les communautés et nous en sommes peinés.
Permettez-moi pourtant de m’arrêter très brièvement sur la question des vaccins : il y a les contre, il y a les pour…
Il y a les ‘Contre’ : car le vaccin utilise des cellules de fœtus avortés, il pourrait selon certains modifier notre ADN, nous n’avons pas assez de recul pour connaitre les effets secondaires, la campagne médiatique qui incite à la vaccination est ressentie comme oppressante, les laboratoires s’enrichissent sur le dos des citoyens, l’omerta pèse sur les autres moyens de soigner la Covid, son efficacité sur les variants reste à prouver, les personnes vaccinées ont produit les mutations du virus, etc…
Et les ‘Pour’ : le vaccin permettra le déconfinement, les personnes âgées ou seules reverront leurs proches, c’est une question de charité envers les plus faibles, les deux papes se sont faits vacciner et incitent à la vaccination, il mettra fin à l’épidémie, d’autres vaccins ont prouvé leur efficacité, il ne s’agit que d’une coopération indirecte et éloignée à l’acte d’avortement, etc…
Dans les deux cas, d’éminents professeurs argumentent d’une façon remarquable. Mais une chose est sûre, personne ne peut et ne doit dire « si tu es chrétien tu dois te faire vacciner » ou « si tu es chrétien tu ne dois pas te faire vacciner ». L’esprit de division (diabolos le diviseur) s’insinue ici.
Le devoir du chrétien est de s’informer, de comprendre ce qui est en jeu puis de poser un choix libre en conscience, sans faire de son choix l’unique règle acceptable.
Donnons le témoignage de la charité par l’unité précieusement gardée !
Père Alexandre +
Cf. Vidéo du Père Daniel-Marie venu l’an passé à la chapelle "Vaccin oui ? vaccin, non ?"