DIMANCHE 13 SEPTEMBRE
« Peur ! » « Manque de foi ! »
versus « Inconscience ! » « Égoïsme ! »
Depuis l'hiver dernier, les mesures sanitaires, sous leurs différentes formes, sont particulièrement contraignantes. À présent que leurs modalités d'application sont différentes en fonction des lieux, des moments, ces mesures sanitaires suscitent aussi des tensions et des divisions au sein de nos communautés ou dans nos familles. De la communion à la main ou à la bouche, jusqu'à la visite aux grands-parents, bien des occasions nous sont données de nous diviser en fonction de notre rapport à la vie, de notre rapport au sacré, ou de notre rapport au monde tel qu'il va ou ne va pas.
Ces mesures sanitaires entraînent des souffrances certaines. Mais ces souffrances restent relatives. Un chrétien, habitué au moins de temps en temps à l'ascèse, devrait pouvoir les supporter, au nom de l'unité et de la charité.
Cela n'interdit pas la vigilance. Il s'agit de faire raisonnablement ce qui nous est demandé, pour un temps donné. En faisant ces gestes extérieurs, il faut admettre aussi, pour notre liberté intérieure et notre joie, que nous pouvons malgré tout tomber malade, que nous pouvons transmettre une maladie, que nous pouvons mourir, et que cela n'est pas entre nos mains. Notre horizon est plus large. « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. »
Abbé Florian Pignault