Dimanche 10 avril 2022
Dimanche des Rameaux et de la Passion
« Il s’est abaissé : c’est pourquoi Dieu l’a exalté » (Ph 2 6-11)
Aujourd’hui, par sa Passion et par sa Croix, Jésus Christ nous montre une étrange et inédite façon d’être roi et de régner. « Celui-ci est le roi des Juifs » : mais cette titulature est clouée avec lui, sur la Croix.
Don et sacrifice de sa personne au sens le plus fort du terme : il prend sur lui notre péché, à la fois pour nous le montrer, que nous prenions conscience de notre misère, et pour nous pousser à la conversion, au désir de la sainteté, par la manifestation de cet amour infini qui a soif de notre salut, par la force de ce Sacré-Cœur transpercé qui dit la profondeur de sa miséricorde.
Seul Dieu pouvait combler la distance entre l’homme et Dieu, seule la grâce de sa présence offerte pouvait transformer le bois de la Croix en nouvel arbre de vie.
Face à ce roi pauvre mais infiniment puissant, combien apparaissent vaines, fausses et grimaçantes les royautés de ce monde : Hérode, roi fantoche ; Ponce Pilate, gouverneur lâche. Aujourd’hui, avec ce premier tour des élections présidentielles, certains seront heureux, certains seront malheureux, d’autres encore, indifférents. Nous devons habiter notre terre et prier « pour tous ceux qui exercent l’autorité », mais là n’est pas notre espérance.
Bien plutôt, fixons notre regard sur le crucifié, convertissons-nous, et soyons transfigurés par l’espérance qui, dans les bonheurs et malheurs de l'histoire, fait grandir le solide règne du Christ, qui seul peut soutenir les royautés de ce monde.
abbé Florian Pignault