Dimanche 19 juin 2022
Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ
Ce dimanche, nous fêtons la solennité du Saint-Sacrement. C’est une fête toute particulière pour nous, puisque notre Chapelle lui est spécialement consacrée.
Les Sœurs qui sont présentes dans ce lieu depuis 1900 et qui en sont l’âme, nous émerveillent chaque jour par leur joie de vivre et leur paix. Elles ont consacré leur vie entière au Christ.
Cette paix, ainsi qu’elles le disent elles-mêmes, vient de la présence du Christ ressuscité dans l’Eucharistie exposée en permanence sur l’autel. Elle est également ressentie par les nombreuses personnes qui s’arrêtent dans la Chapelle. Année après année, mois après mois, jour après jour, les Sœurs se relaient sans relâche pour adorer ce Seigneur « qui les saisit ».
C’est en pénétrant dans cette chapelle que nous connaissons, devant le témoignage de quatre Sœurs à genoux en adoration devant le Saint-Sacrement que Julien Green quitte le protestantisme à l’âge de 16 ans pour rejoindre le catholicisme.
C’est en se prosternant, en priant devant l’autel sur lequel brille l’ostensoir que beaucoup, souvent inconnus, humbles et discrets, reçoivent des grâces qui resteront à jamais gravées dans le secret de leur coeur.
Mais, ainsi que l’écrit St Pierre-Julien Eymard, fondateur de la congrégation des Servantes du Saint-Sacrement : « il faut faire travailler l’Eucharistie ». L’illustration de ce « travail », c’est la Chapelle ouverte de 6h à 24h, ce sont nos messes de semaine et dominicales, ce sont les soirées Nicodème, c’est le relais d’adoration, ce sont toutes les activités proposées …C’est ce « travail » qui fait que notre Chapelle rayonne, qu’elle suscite des vocations diverses, qu’elle nous rend membres d’une même communauté.
« Faire travailler l’Eucharistie », c’est maintenir la flamme, c’est la faire vivre et la développer en conservant la spécificité du lieu. C’est notre rôle à tous.
« J’ai souvent réfléchi sur les remèdes à cette indifférence universelle qui s’empare de manière effrayante de tant de catholiques et je n’en trouve qu’un : l’Eucharistie, l’amour à Jésus eucharistique. La perte de la foi vient d’abord de la perte de l’amour.Qu’on le sache bien : un siècle grandit ou décroît en raison de son culte pour la divine Eucharistie » » St Pierre-Julien Eymard
Benoit de Maisonneuve, Diacre permanent