Dimanche 4 octobre 2020, 27ème dimanche du Temps ordinaire
Temps de violence, tant de violence !
Décidément la violence est de tout temps. L’Ancien Testament nous rapporte déjà tant de scènes qui entrent en résonnance avec celles que nous pouvons connaître de nos jours…
Dans cette vigne, que le propriétaire s’est efforcé de protéger de son mieux, voici que le danger est venu de l’intérieur, en quelque sorte. En effet ce sont les vignerons locataires, à qui le propriétaire a fait confiance, qui rejettent les serviteurs que le maître de la vigne a envoyés pour recevoir, légitimement, le produit de celle-ci ; la réaction est violente, tous les serviteurs sont frappés, lapidés, tués, jusqu’au fils lui-même qui est exécuté.
Le Fils même pas respecté, même pas reconnu par les siens, le Christ abandonné de tous…n’est-ce pas là comme une alliance fêlée, un peu comme dans nos familles lorsque l’un des membres quitte la barque familiale pour vivre une autre vie qu’il pense meilleure autre part, comme dans notre cercle amical où un ami nous piétine pour une ambition tout autre « Même l’ami sur qui je comptais, et qui partageait mon pain, a levé le talon sur moi » (Psaume 40)
Mais L’histoire d’amour entre Dieu et les hommes, si elle est chaque jour secouée, tourmentée, si elle semble à nos yeux humains aller d’échec en échec, bondit en réalité de ténèbre en lumière, d’effervescence en paix, de souffrance en joie, la résurrection est en effet passée par là et nous voici appelés à une vie sans fin !
Restons donc fermement accrochés à cette Parole du Christ que l’on trouve dans l’évangile de ce jour : « La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle », ce qui semblait définitivement perdu est retrouvé et fortifié, ce qui était pauvre et délaissé revient à la première place : c’est bien ça qui doit enrichir notre espérance. Alors, si nous sommes un temps désemparés, si le brouillard obscurcit notre esprit,
Jésus le Christ, lumière intérieure, Ne laisse pas mes ténèbres me parler. Jésus le Christ, lumière intérieure, Donne-moi d'accueillir ton amour.
Jean-François Balmary, diacre