Dimanche 20 novembre 2022
Solennité du Christ, Roi de l'Univers
« Jésus, souviens-toi de moi lorsque tu viendras dans ton Royaume»
Aujourd’hui nous célébrons la solennité du Christ-Roi de l’Univers. En instituant cette solennité, Pie XI en 1925, a voulu affirmer la royauté du Christ.
Mais qu’est-ce que cette royauté ?
Certainement pas celle que nous pourrions imaginer au travers de la représentation caricaturale et humaine qui pourrait venir spontanément à l’esprit. Celle de grands princes tels Alexandre le Grand, César, ou Louis XIV solidement assis sur leur trône fait d’or, couronnés de pierres précieuses, conquérants à la tête d’armées semant parfois violences et désolations.
A l’inverse, le trône du Christ est la croix sur laquelle il a été cloué, sa couronne est faite d’épines. Et pourtant, c’est de cet instrument de mort qu’est la croix que va jaillir la Vie.
Les princes terrestres dans leurs combats envoient leurs sujets, leurs soldats à la mort lorsqu’ils font la guerre. L’actualité nous le rappelle bien cruellement aujourd’hui. A l’inverse, le Christ donne sa vie pour ses sujets. C’est cela qui en fait le vrai Roi de l’Univers, Celui qui fait entrer les hommes dans la vie éternelle.
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Marc 10, 45). Ce paradoxe, cette puissance qui prend sa source non pas dans l’affaiblissement de l’autre, dans la violence, dans l’indifférence mais bien plutôt dans l’humilité, le don de soi, l’abaissement, appelle à la conversion de nos coeurs.
L’Eglise a voulu que cette fête marque la fin de l’année liturgique. En quelque sorte, son couronnement. Nous entrons la semaine prochaine dans le temps de l’Avent. Cela peut être un moment privilégié pour nous de nous retourner sur ces douze mois passés : le Christ a-t-il régné dans nos vies ? En quoi a-t-il été au centre de notre existence ?
Et peut-être, lorsque nous dirons la prière du Notre Père dans ces semaines de l’Avent qui nous préparent à la venue du Messie, de souhaiter avec tout notre cœur : « Que ton règne vienne » !
Benoît de Maisonneuve, Diacre permanent