Dimanche 26 mars 2023
5ème dimanche de Carême
Séquence émotion
Les villages de nos campagnes vivent au rythme des joies et des douleurs des familles qui y habitent. La cloche de l’église sonne les étapes de toute vie terrestre, baptêmes, mariages, enterrements… là on se connait, on s’apprécie, on s’entraide, on a peut-être aussi quelques différends « historiques » mais on sait être présent au moment important, comme la fin d’une vie.
C’est le cas au village de Béthanie, Lazare est mort et beaucoup de juifs viennent réconforter ses sœurs, Marthe et Marie.
Cette famille de Béthanie, Jésus l’aime tout particulièrement, les évangiles nous en relatent d’ailleurs plusieurs scènes. « Lazare est mort », pas de périphrase dans le propos de Jésus. Nous avons, nous, parfois tendance à emprunter des voies de traverse pour contourner un événement douloureux, comme la mort d’un proche, en utilisant des mots qui nous semblent devoir apaiser notre peine ; mais personne n’est dupe, il faut bien à un moment ou un autre l’affronter dans toute sa réalité.
Mais si nous en restons à l’absence terrestre, qu’il ne faut surtout pas minimiser tant elle est dure, alors la douleur risque de nous agripper longtemps.
« Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant » (Lc 24, 5), la parole de ces deux personnages, vêtus d’habits étincelants, aux femmes qui se rendent au tombeau de Jésus le jour de la Résurrection, vient nous ouvrir, au creux de la tristesse, un avenir lumineux qui est toute notre Espérance chrétienne ! Alors, au cœur de nos chemins sinueux, tâchons de nous abandonner pour « retrouver la libre respiration de l’Espérance ! (St Bernard)
Jean-François Balmary, diacre