Le billet
Jean-François Balmary, diacre
Changement
Voilà, l’épidémie est là ; si la première urgence est bien d’y faire face et nombreux sont ceux qui s’y dévouent, peut-être se doit-on de réfléchir dès maintenant à tout ce que cela entraîne comme questions pour l’avenir et les réponses qu’il faudra y apporter :
- les relations internationales, la mondialisation, dont on mesure certes les bienfaits dans bien des domaines mais aujourd’hui aussi, durement, les fragilités et les excès
- l’Europe, qui peine à se construire malgré beaucoup de bonnes volontés mais aussi la tentation d’une évolution vers une superstructure administrative trop éloignée de l’être humain
- notre pays, toujours sensible aux inégalités, légitimement, et qui oscille entre la course au développement et le souci de la fraternité
Et puis, il y a notre Eglise : doit-elle changer, et si oui, comment ? C’est un journaliste qui demande un jour à Ste Mère Teresa « A votre avis, que faudrait-il changer dans l’Eglise ? » « Vous et moi, cher Monsieur ! »
Oui cette crise sanitaire est une occasion d’une prise de conscience, collective bien sûr, mais aussi personnelle. Il nous revient, à chacun, de discerner quelle est la voie à suivre pour le bien de notre terre, de notre pays, de nos familles, de l’autre, en fait de nous-même.
Changer c’est certain, et le carême aujourd’hui nous y invite plus que jamais ; heureux sommes-nous, nous savons que nous pouvons nous appuyer sur Dieu le Père : « Car moi, l’Eternel, je ne change pas » (Malachie 3, 6).