Le billet
Jean-François Balmary, diacre
Citius, altius, fortius
Plus vite, plus haut plus fort
Les Jeux Olympiques de Tokyo vont être reportés à l’année prochaine, les fans de sport en seront sûrement déçus mais, chacun le comprendra, il y a pour l’heure d’autres priorités à gérer !
A-t-on bien le souvenir du père Henri Didon (1840-1900), dominicain, chargé de redonner des couleurs à une école catholique d’Arcueil et qui, pour mener à bien ce projet, a créé un championnat athlétique ? Ainsi, était née la devise de l’école : citius pour l’esprit et les études, altius pour l’élévation de l’âme et le chemin vers Dieu, fortius pour le corps façonné par le sport.
Lorsque Pierre de Coubertin, ami du père Didon, relance les JO 1500 ans après leur disparition, il fera de ces trois mots latins la devise des premiers Jeux modernes, c’était en 1896 à Athènes ; à cette occasion, Pierre de Coubertin invitera le père Didon à célébrer une messe.
Nous savons tous que le sport est bon pour le corps et l’esprit. Mais au-delà des terrains qui y sont consacrés, il y a une course que nous menons au jour le jour, celle pour obtenir plus et mieux pour nous et pour les nôtres, celle pour réussir des exploits qui marqueront les esprits, celle qui nous donnera du pouvoir sur les autres…tout cela est-il bien ajusté ?
Sans négliger la légitime recherche et le développement des talents qui nous ont été confiés, nous chrétiens, que recherchons-nous en réalité ? St Paul dans sa Lettre aux Corinthiens (1 CO 9, 25), nous le rappelle, il y a ceux qui courent « pour une couronne périssable » et les autres « pour une couronne impérissable. »
C’est bien celle-ci pour laquelle nous courons, heureux sommes-nous de savoir qu’un avenir éternel nous attend !